« Leonard de Vinci, l’Incompris » (conférence par Lucien Rama)

Dossier de Presse
CONFERENCE
« Leonard de Vinci, l’Incompris »
Le samedi 22 octobre 2014  à 19 heures

Château d'Oupeye: 127 rue du Roi Albert à 4680  Tél: 04/267.06.00


                                                      
Lucien Rama
Critique d’art, membre du CNAP-AIAP/UNESCO

Responsable: Irwin Guckel Echevin de la Culture

Administration communale d'Oupeye
Rue des Ecoles, N°4, 4684 Haccourt

Communiqué de Presse
Libre de droit

INTRODUCTION

On croit connaître Léonard de Vinci, le peintre remarquable, l'inventeur et le scientifique précurseur fasciné par le mouvement; mais l'homme, sa vie, sa pensée, son admiration pour Ovide et Archimède, les ressorts de son inépuisable créativité restent obscurs pour bon nombre de ses admirateurs car finalement il a écrit très peu sur lui-même.

Ses contemporains le décrivent beau et aimable. Son rival, Michel-Ange, le présente comme paresseux et irritable. Selon André Chastel: "Il passait son temps à effectuer des recherches dans des domaines qui n’étaient qu’une aide pour son art, il n’a pu achever, à cause de son instabilité, que très peu d’œuvres. Où est la vérité?

Mystérieux, énigmatique, insondable, l’auteur de la Joconde fascine, ensorcelle, hypnotise. Quel secret Léonard de Vinci a-t-il caché derrière le sourire de Mona Lisa et une biographie largement romancée? Et si le secret de son génie n’était qu’un souvenir d'enfance d’un ? Et si ce secret n'était qu'un hommage à sa mère, esclave venue d’orient?

Scientifique rigoureux, philosophe et peintre, pressé par le temps, il demeurera paradoxalement un personnage très solitaire mais doté d'un sens de l'humour reconnu. Il nous confirme implicitement lui-même ce trait de caractère par cette phrase tirée des Métamorphoses d'Ovide. Dans l'un de ses manuscrits, n'avait-il pas inscrit: « Je doute, ô Grecs, qu'on puisse faire le récit de mes exploits, quoique vous les connaissiez, car je les ai faits sans témoins, avec les ténèbres de la nuit pour complice. »
Il est à l’image de son tableau « Mona Lisa» : clair-obscur. Beaucoup d'hypothèses ont été évoquées sur l'identité probable de la Joconde. Pour les uns, il s'agirait d'Isabelle d'Este, une princesse qui régnait à Mantoue lorsque l’artiste ingénieur  y séjourna. Pour d'autres, il s’agit de Pacifica Brandano ou d’Isabella Gualanda, une belle courtisane originaire de Pise. Certains y voient Bianca Sforza ou Caterina Vacca, sa maman. Certains auteurs évoquent une maîtresse de Julien de Médicis « peinte au naturel » ou un autoportrait.  Récemment un manuscrit découvert à Heidelberg semble apporter la preuve que Mona Lisa serait bien une florentine appelée Lisa Gherardini, née à Florence en mai 1479, mariée à un certain Francesco del Giocondo, marchand de soie richissime.

Pourtant malgré toutes ces études, l’identité de la Joconde demeure une question non résolue, ce qui entretient le caractère énigmatique et donc fascinant de ce personnage féminin au sourire énigmatique.
La Conférence

La conférence intitulée  «Léonard, le génie incompris » lèvera en partie le voile sur le l’universalité et l’intemporalité de l’artiste à partir de ses œuvres et de ses derniers dessins autour de deux  thèmes :
Qui était finalement ce Léonard, enfant illégitime d’un notaire de province, devenu l’idole de toutes les cours d’Europe ?

Quelle obsession profonde le pousse à séduire tous ceux qu'il approche ? Pourquoi possède-t-il cette frénésie de tout connaître, de tout explorer, tout essayer, et de négliger l'ordinaire. Ardent promoteur de la liberté intellectuelle, il était passionné par les Alpes et la région du Lac de Côme. Léonard nous donne peut-être un indice sur sa personnalité intime dans la préface de l’un de ses manuscrits : "Lis-moi attentivement, ô lecteur, si tu trouves plaisir à mon œuvre, car le métier que j'exerce trouve bien rarement accès auprès du monde et la persévérance nécessaire à qui veut poursuivre de telles recherches et réinventer toutes choses n'existe que chez peu de gens. Et venez, hommes, venez voir les merveilles que l'on peut découvrir grâce à de telles études".

Qui était la Joconde.

De la commande du tableau à Florence à son vol en 1911, par un vitrier Italien au Louvre et à son agression en 1957, une histoire riche d’évènements et de mystères s’ouvre à nous. Retour en images sur le parcours de ce tableau qui accompagna Léonard de Vinci toute sa vie jusqu’à sa mort à Amboise et qui nous permettra de mieux cerner la personnalité de son auteur.

Cette conférence présentée à l’ULG en 2013, richement documentée, met en évidence l’enfant illégitime, le roturier, le gaucher visuel, l’enfant non reconnu du village de Vinci qui n'était  pas né avec toutes les faveurs de la vie. Nous apprendrons qu’il voulait tout comprendre : le mouvement universel comme les rebus.

 C'est peut-être là la faiblesse de Léonard: toujours rêver, toujours perfectionner, toujours inventer et ne rien terminer.

Si ses grandes fresques le conduiront à la ruine et à des procès, ses dessins et ses portraits lui donneront l’immortalité. Jusqu'à sa mort, il n'aura guère le temps de peaufiner l'inachevé, comme cette ultime démonstration géométrique qui clôt ses carnets la veille de sa mort.
Il écrira : « ma démonstration est interrompue » écrit le vieil homme, " parce que la soupe refroidit ".

Le Conférencier

Lucien Rama  est critique d’art, membre de l’AIAP/UNECO BELGIQUE
Ancien boursier de l’Université de Pise (1976), Lucien Ramacciotti est diplômé en Histoire et en littérature.

Agrégé de Sciences Sociales de l’UCL.

Il a obtenu en 2013 le prix du Conseil National des Arts Plastiques de l’AIAP/UNESCO pour l’ensemble de ses recherches.

Site Internet : http://www.artistescontemporains.be/content/ramacciotti

Spécialiste de l’art contemporain, il a rédigé de nombreux articles dans le domaine de l’anthropologie de l’art et préfacé de nombreuses d'expositions sous le nom de plume de Lucien Rama. Il a enseigné un temps avant de se consacrer, depuis 1979, à la critique d'art parallèlement à des activités de recherche et d’enseignement.

Membre du Conseil National des Arts Plastiques. Correspondant pour l’AIAP/UNESCO. Commissaire de l’exposition ARTE ITALIANA en 1997 et Membre-Invité de Tracker Art, Colloque International sur la nouvelle critique en Italie en 2008, il a également publié plusieurs ouvrages sur l’art d’aujourd’hui:
-“De l'Arte Povera à l'Art Spectacle 2006 ;
-"Aspects de l'Art contemporain en Italie de 1950 à nos jours" 1997
Commissaire invité par le Ministère des Biens Culturels de la République Italienne,  il a coordonné  sous le patronage de la Présidence de la République, l’exposition C’ERA UNA VOLTA qui s'est tenue à Rome au Complesso monumentale S.Michele a Ripa du 16 janvier - 16 février 2007
Cette exposition itinérante a voyagé entre Rome et Toronto au Canada, mais également au Columbus Center et à la Carrier Gallery de  Londres.

http://www.artistescontemporains.be/content/ramacciotti